Allocutions d'accueil

Bruno AUDHUY
Président du Comité du Haut Rhin de la Ligue Contre le Cancer
Dr Bruno AUDHUY

Bonjour Anne Claire. Bonjour à toutes et bonjour à tous. C’est pour moi une grande satisfaction, en tant que Président du Comité Départemental de la ligue contre le cancer du Haut-Rhin, d’ouvrir cette 12ème Journée Haut-Rhinoise de psycho-oncologie, organisée par l’APOHR.

Si nous sommes à ses côtés, depuis la création de l’APOHR, c’est parce qu’une des grandes missions de la Ligue, depuis ses origines, est d’aider les malades dans leur parcours, pendant et après la maladie.

Même si des progrès considérables ont été accomplis, trop souvent encore hélas, ce parcours peut aboutir au stade où il n’y a plus d’espoir de guérison. Ce moment crucial pour le malade, pour sa famille et tous ceux qui l’accompagnent, sera d’autant plus pénible à vivre et à gérer qu’il n’aura pas été envisagé, anticipé et préparé.

Les premiers États Généraux des malades, organisés par la Ligue en 1998, ont conduit à une des principales mesures du premier Plan Cancer, la mise en place du dispositif d’annonce du diagnostic et du traitement, première étape de l’accompagnement de la personne malade par l’équipe médicale et soignante.

Aujourd’hui, avec le Plan Cancer 2 2009-2013, ce dispositif va plus loin. Il s’intéresse à l’accompagnement du malade tout au long de son parcours, pendant le traitement et après.

La question de la prise en charge de la personne malade qui ne peut être guérie s’inscrit dans cet accompagnement. Elle en est un des éléments les plus difficile.

Je rends donc hommage aux organisateurs de cette journée d’avoir eu le courage et la clairvoyance d’aborder un sujet aussi grave et qui soulève tant de questions éthiques.

A une époque où on peut avoir le sentiment que ces préoccupations ne sont plus primordiales dans notre système de santé, il est capital que médecins et soignants continuent à mettre l’humain au centre de leurs questionnements professionnels.

Aujourd’hui, la législation concernant le droit des malades crée des obligations pour les professionnels de santé. Elle installe peu à peu ce qu’on appelle la « démocratie sanitaire ». Elle change les relations « soigné-soignant » mais apporte aussi à ces professionnels des outils pour mieux faire face à ces questions éthiques fondamentales auxquelles le soignant, s’il est isolé, aura les plus grandes peines du monde à répondre.

C’est aussi le rôle des associations de malades comme la Ligue et des associations de professionnels, comme l’AFSOS, l’Association Francophone pour les Soins Oncologiques de Support, de leur apporter leur aide.

L’APHOR, là encore, est tout à fait dans son rôle. Depuis sa création il y a plus de 12 ans, elle a su en effet créer dans le département et au-delà, au sein de la communauté des soignants, une véritable culture du souci de l’autre, du savoir être et du questionnement éthique et humaniste.

Je terminerai cette allocution en vous félicitant toutes et tous et en vous remerciant, au nom des malades, la Ligue et de la représentante, pour votre démarche de réflexion sur votre activité professionnelle. Cette démarche personnelle et altruiste rejoint celle de ceux qui nous exhortent à nous indigner, à résister et à ne pas renoncer aux valeurs humaines.

Je souhaite que cette journée de travail vous apporte des repères et des pistes utiles afin de remplir au mieux votre rôle auprès des personnes atteintes de cancer et je vous remercie de votre attention.

Applaudissements. 

Madame Anne Claire BUCCIALI

A mon tour, au nom de l’APOHR, de vous souhaiter la bienvenue et de vous dire quel plaisir nous avons à vous retrouver parce que c’est un accueil et aussi des retrouvailles sachant que c’est la 12ème Journée, cette année, pendant laquelle nous aurons l’occasion de réfléchir, d’échanger, de nous enrichir de ce nos invités que nous remercions très chaleureusement, nous apporteront comme matériaux pour continuer cette réflexion.

C’est quelque chose à quoi l’APOHR est extrêmement attachée. C’est de poursuivre cette réflexion d’année en année et que cela soit aussi un peu un ferment pour le travail quotidien et pour les échanges quotidiens que vous avez dans les services ou dans votre cadre de travail.

J’ai le plaisir de vous présenter Richard SCHWALD, médecin généraliste, responsable d’un réseau de soins palliatifs à Strasbourg et aussi médecin dans l’Unité de Soins Palliatifs de La Toussaint à Strasbourg. Il nous a fait l’amitié d’être le président de cette matinée.